La Princesse de Montpensier

photos Br :Christian Stavel

Pour le Berry dans les salles obscures et le film sort : aujourd'hui 3 novembre 2010 sur les écrans. Je ne sais si ce film va mettre la larme aux plus nostalgiques des Berrichons du forum et qui retrouveront leur Bourges et notamment au palais Jacques-Coeur. Ce qui a nécessité quelques modifications (comme le camouflage des crépis est des gouttières). A Noirlac également, l'abbaye cistercienne que beaucoup de berrynautes connaissent bien, a servi de cadre au film pour les scènes de bal alors que celles-ci étaient censées se dérouler au Louvre au XVI ° s.

Dans un entretien, Bertrand Tavernier évoque le sujet du film qui l'a touché, ainsi que sa vision de l'avenir du cinéma français.
La Princesse de Montpensier est tiré d'un livre de Mme de Lafayette. Avec ce film, Bertrand Tavernier revient au film d'époque et d'après une magnifique histoire d'amour. Mais il précise dans une interview qu'il fait des films pour des personnages, pas pour des époques.

L'histoire :

Il s'agit d'une femme qui veut rester fidèle à son mari mais qui doit faire face à ses pulsions en étant courtisée par quatre hommes.
Des moments d'amour sont tournés où elle va peut-être céder à son amant, Gaspard Ulliel. C'est très intime, délicat, moins costaud que les scènes de bataille dans le Cantal et dans la boue.

Financement du film :

" Le financement du film del la Princesse de Montpensier a été difficile. Je me suis battu avec une équipe galvanisée par le projet, un casting magistral, un beau scénario. Mais tous mes films ont été difficile à financer, même s'ils ont connu du succès après un long chemin de croix. Nous le fisons en cinquante et un jour, ce qui est très court pour un film qui se déroule ay XVI° s " dit Bertrand Tavernier ..

(*) Cet entretien est paru dans le Br du 3 novembre 2010

Bonsoir,

Je réponds d'abord à la question avant de partager mon point de vue. J'ai vu le film en effet.

J'ai été étonnée de cet instant d'astronomie où se mêle une note astrologique, puisque cela repose sur un sens de "prédiction" ou de prévisionnel selon la position de deux astres. En effet, on suit du regard l'observation du ciel par l'acteur principal, alors que plus loin dans le film, on rencontre une femme Polonaise qui déclare de la manière suivante (et c'est en cela que l'astrologie prend le relais de l'astronomie) : "Méfiez-vous du "lion", il y a Vénus mais Sextile à Saturne, cela représente danger".

Si j'avais fait parler cette femme, j'aurais dit plutôt dans ces termes que Saturne ne peut représenter le danger lorsqu'il aspecte favorablement (Sextile) Vénus. Or, vu que l'homme aimé y laisse sa vie, çà me laisse perplexe, car en fait, lorsque l'on parle d'aspect favorable comme un Sextile Saturne-Vénus, il ne peut y avoir "danger", astrologiquement parlant, mais plus exactement "retard" dans le registre des sentiments (Vénus) et qui plus est, l'aspect fait durer, et non péricliter, voire décéder.

Alors tu trouveras peut-être ma réponse tirée par les cheveux, mais je te la livre toutefois volontiers et elle n'engage que mon propos... Il faut attendre les dernières minutes du fil qui se déroule... Qui se déroule devant la toute gothique flamboyante "Tour du Lion" à Meillant, très exactement devant laquelle succombera, après quelques secondes de bataille, l'homme que l'héroïne aima secrètement, le Comte de Chabannes. D'où le caractère astro-tragique quant à la révélation de la Polonaise, la mère d'Anjou. Par contre, je suis incapable de dire si on a véritablement voulu faire cette analogie là (?)

Mon opinion est que les scènes d'affrontement en batailles et chevalerie, paraissent souvent traîner en longueur. Un peu plus loin, on se régale sur les vues du Palais Jacques-Coeur et Noirlac. C'est vrai que la mise en scène est impressionnante, qu'elle transforme notre regard. C'est un excellent Bertrand Tavernier auquel nous avons eu droit. J'y suis allé à dernière limite, pour un peu, j'allais le manquer ! J'aurais vraiment regrettée, ce n'est pas si souvent que cela se passe en Berry !

Ce qui m'aura le moins plut : la fixette amplifiée à plusieurs reprises, quant au complexe de jalousie du jeune prince de Montpensier.

Très sincèrement, il ne faudrait pas manquer la parution du CD, s'il sortait d'ici quelques mois.