La renouée du japon
Page 1 sur 1
La renouée du japon
J’aimerais, grâce à ces quelques lignes, faire prendre conscience du danger que représentent les renouées du japon pour notre BERRY
La renouée du japon est une plante herbacée vivace qui adore les milieux humides
Elle est largement répandue en Europe occidentale et centrale. Elle a colonisé toute la partie ouest de la France et attaque depuis quelques années le centre
Cette grande plante vigoureuse a des tiges creuses érigées, rougeâtres, semblables à des cannes de bambou, de 1 à 3 m de haut. Sa croissance peut être de plusieurs centimètres par jour (de 1 à 8 cm)
Des petites fleurs blanches apparaissent à partir de septembre et sont disposées en panicules à l'aisselle des feuilles.
Avant de développer le sujet sur le danger de cette plante rendons lui justice en détaillant ses qualités
La renouée est une plante mellifère ce qui est un bien pour nos abeilles à la fin de l’été où les fleurs sont plus rares
en Amérique certains apiculteurs utilisent cette qualité de la renouée et produisent un miel qui est appelé « miel de bambou »
Hélas chaque médaille ayant son revers cette qualité ne pèse pas lourd contre le défaut que je vais essayé de mettre en évidence
Considérée comme très décorative la renouée du japon a été implantée dans beaucoup de jardin, pour produire des limites privatives entre voisins, par exemple
Hélas cette plante est très vite capable d’invasion et de ce fait devient très nuisible à la biodiversité autochtone
Son invasion se fait au détriment de la fleur locale et de la diversité des invertébrés
lorsqu’elle est implanté le long des cours d’eau on a enregistré un baisse de 20 à 30%
Des invertébrés et des vertébrés (reptiles et oiseaux)
La plante est très difficile à éradiquer, notamment en période végétative, car elle est capable de réparer très rapidement (en quelques jours) ses tissus endommagés. S'attaquer à la partie aérienne de la plante (tiges et feuilles) n'empêche pas la survie de la partie vivace enterrée dans le sol. De plus, les fauches peuvent favoriser la dispersion de la plante puisque les tiges coupées se bouturent très facilement. L'extraction des rhizomes est très fastidieuse et illusoire, car leur densité dans le sol est très importante. De plus, il suffit d'un fragment de rhizome portant un bourgeon pour régénérer la plante.(0.5 mm suffit)
J’ai acheté ma propriété en août 2008 derrière mon salon sur 15m de long et sur 2m de large se dressaient de belles plantes avec de bien jolies fleurs
Deux mois plus tard la lumière naturelle avait baissé de moitié dans mon salon
Les plantes qui étaient en fleurs dépassaient les 2m de haut
Les guêpes et les abeilles se comptaient par dizaines
Ces renouées avaient été plantées il y a une dizaine d’années en limite de propriété
La première fois que j’ai essayé de me débarrasser de ses plantes j’ai utilisé la faux
Pensant que cela suffirait
Au début du printemps tout avait repoussé
J’ai décidé d’utiliser pioche et bêche pendant 15 jours
J’ai rempli 20 gros sacs de 100 litres de racines et de rhizomes
Il faut savoir que les racines peuvent atteindre 2 m de profondeur et s’étendre pour un pied sur 7m
Sa capacité de se reproduire à partir d’un fragment de tige ou de racine est incroyable
Une simple racine oubliée peut rester en dormance dix ans avant de germer à nouveau
J’ai eu la chance de trouver à 1m de l’argile ce qui fait que les grosses racines ne sont pas descendues plus bas mais je ne vous parle pas de la difficulté pour retirer des racines au milieu de l’argile
Pendant quelques semaines plus de renouées puis une, deux ,dix, vingt
De nouveau j’ai retourné le terrain sur 1 m de profondeur empiétant, avec son accord, sur le champs de mon sympathique voisin jusqu’à son blé
J’ai extrait de nouveau une dizaine de sacs de racines (certaines faisaient 15 cm de diamètre)
Nous sommes en juin 2010 il ressort encore quelques renouées mais je vais peut être gagner le combat mais je doute encore
A noter que j’ai essayé parallèlement un traitement au cardon dose maximum après la récolte du blé l’année dernière les renouées ont bien rigolées (rire jaune bien entendu)
Quelques conseils :
Si l’on découvre de nouveaux pieds de renouée dans son jardin, creuser, et essayer d’enlever tout le rhizome (encore assez jeune pour ne pas descendre trop profondément)
Si l’on a depuis plus d’un an de la renouée dans son jardin, faucher pendant quelques mois la plante dès qu’elle atteint 40 cm de hauteur pour l’affaiblir, puis planter des ligneux locaux donnant de l’ombre au sol et ayant une croissance rapide (ex : saule, aulne) sur la parcelle et son contour. Pendant la croissance de ces ligneux, entretenir la parcelle en coupant régulièrement les nouvelles tiges de renouée. On créera alors une biodiversité assez saine pour que la renouée ne puisse plus se développer sur d’autres terrains.
Les engins bordant des terrains envahis ne doivent pas garder piégés des fragments de plante ; il est, depuis plusieurs années, demandé aux entreprises de nettoyer les roues des engins après travaux pour éviter de propager une plante sur leur chemin.
Tout déchet de renouée doit être surveillé jusqu’à dessèchement (container spécial ou sac) et non dispersé dans la nature, les fauches ne peuvent être à elles seules une solution, et le curage des berges doit être évité.
Tout travaux sur des berges doivent être suivis d’une replantation de végétation locale pour éviter les zones d’ensoleillement
Pour que la biodiversité puisse continuer d’exister, les hommes doivent accepter quelques concessions afin d’éviter d’avoir un effet trop néfaste sur la nature.
Dans le cadre de la lutte biologique il a été envisagé de trouver un prédateur naturel de la renouée, dans son aire d'origine. La Grande-Bretagne a ainsi annoncé le 9 mars 2010, que des insectes seraient lâchés sur deux puis six sites, tenus secrets, avant une éventuelle généralisation. Ces insectes sont une sorte de petite cigale elle aussi originaire du japon
A quand l’invasion des cigales !
J'ai lu que du gros sel mis dans la tige coupée d'une plante pouvait la tuer
Egalement il semblerait que les horties sont capable de réduire l'invasion
Voilà j’ai peut être été un peu long mais j’adore mon Berry et je n’aime pas le savoir menacé
Vous pouvez maintenant aller le long des berges de nos belles rivières, à MONTGIVRAY par exemple, pour voir l’invasion des renouées du japon ou tout simplement à l’entrée de la déchèterie sur le passage des camions dont les pneus ont abandonné des fragments de ces plantes
La renouée du japon est une plante herbacée vivace qui adore les milieux humides
Elle est largement répandue en Europe occidentale et centrale. Elle a colonisé toute la partie ouest de la France et attaque depuis quelques années le centre
Cette grande plante vigoureuse a des tiges creuses érigées, rougeâtres, semblables à des cannes de bambou, de 1 à 3 m de haut. Sa croissance peut être de plusieurs centimètres par jour (de 1 à 8 cm)
Des petites fleurs blanches apparaissent à partir de septembre et sont disposées en panicules à l'aisselle des feuilles.
Avant de développer le sujet sur le danger de cette plante rendons lui justice en détaillant ses qualités
La renouée est une plante mellifère ce qui est un bien pour nos abeilles à la fin de l’été où les fleurs sont plus rares
en Amérique certains apiculteurs utilisent cette qualité de la renouée et produisent un miel qui est appelé « miel de bambou »
Hélas chaque médaille ayant son revers cette qualité ne pèse pas lourd contre le défaut que je vais essayé de mettre en évidence
Considérée comme très décorative la renouée du japon a été implantée dans beaucoup de jardin, pour produire des limites privatives entre voisins, par exemple
Hélas cette plante est très vite capable d’invasion et de ce fait devient très nuisible à la biodiversité autochtone
Son invasion se fait au détriment de la fleur locale et de la diversité des invertébrés
lorsqu’elle est implanté le long des cours d’eau on a enregistré un baisse de 20 à 30%
Des invertébrés et des vertébrés (reptiles et oiseaux)
La plante est très difficile à éradiquer, notamment en période végétative, car elle est capable de réparer très rapidement (en quelques jours) ses tissus endommagés. S'attaquer à la partie aérienne de la plante (tiges et feuilles) n'empêche pas la survie de la partie vivace enterrée dans le sol. De plus, les fauches peuvent favoriser la dispersion de la plante puisque les tiges coupées se bouturent très facilement. L'extraction des rhizomes est très fastidieuse et illusoire, car leur densité dans le sol est très importante. De plus, il suffit d'un fragment de rhizome portant un bourgeon pour régénérer la plante.(0.5 mm suffit)
J’ai acheté ma propriété en août 2008 derrière mon salon sur 15m de long et sur 2m de large se dressaient de belles plantes avec de bien jolies fleurs
Deux mois plus tard la lumière naturelle avait baissé de moitié dans mon salon
Les plantes qui étaient en fleurs dépassaient les 2m de haut
Les guêpes et les abeilles se comptaient par dizaines
Ces renouées avaient été plantées il y a une dizaine d’années en limite de propriété
La première fois que j’ai essayé de me débarrasser de ses plantes j’ai utilisé la faux
Pensant que cela suffirait
Au début du printemps tout avait repoussé
J’ai décidé d’utiliser pioche et bêche pendant 15 jours
J’ai rempli 20 gros sacs de 100 litres de racines et de rhizomes
Il faut savoir que les racines peuvent atteindre 2 m de profondeur et s’étendre pour un pied sur 7m
Sa capacité de se reproduire à partir d’un fragment de tige ou de racine est incroyable
Une simple racine oubliée peut rester en dormance dix ans avant de germer à nouveau
J’ai eu la chance de trouver à 1m de l’argile ce qui fait que les grosses racines ne sont pas descendues plus bas mais je ne vous parle pas de la difficulté pour retirer des racines au milieu de l’argile
Pendant quelques semaines plus de renouées puis une, deux ,dix, vingt
De nouveau j’ai retourné le terrain sur 1 m de profondeur empiétant, avec son accord, sur le champs de mon sympathique voisin jusqu’à son blé
J’ai extrait de nouveau une dizaine de sacs de racines (certaines faisaient 15 cm de diamètre)
Nous sommes en juin 2010 il ressort encore quelques renouées mais je vais peut être gagner le combat mais je doute encore
A noter que j’ai essayé parallèlement un traitement au cardon dose maximum après la récolte du blé l’année dernière les renouées ont bien rigolées (rire jaune bien entendu)
Quelques conseils :
Si l’on découvre de nouveaux pieds de renouée dans son jardin, creuser, et essayer d’enlever tout le rhizome (encore assez jeune pour ne pas descendre trop profondément)
Si l’on a depuis plus d’un an de la renouée dans son jardin, faucher pendant quelques mois la plante dès qu’elle atteint 40 cm de hauteur pour l’affaiblir, puis planter des ligneux locaux donnant de l’ombre au sol et ayant une croissance rapide (ex : saule, aulne) sur la parcelle et son contour. Pendant la croissance de ces ligneux, entretenir la parcelle en coupant régulièrement les nouvelles tiges de renouée. On créera alors une biodiversité assez saine pour que la renouée ne puisse plus se développer sur d’autres terrains.
Les engins bordant des terrains envahis ne doivent pas garder piégés des fragments de plante ; il est, depuis plusieurs années, demandé aux entreprises de nettoyer les roues des engins après travaux pour éviter de propager une plante sur leur chemin.
Tout déchet de renouée doit être surveillé jusqu’à dessèchement (container spécial ou sac) et non dispersé dans la nature, les fauches ne peuvent être à elles seules une solution, et le curage des berges doit être évité.
Tout travaux sur des berges doivent être suivis d’une replantation de végétation locale pour éviter les zones d’ensoleillement
Pour que la biodiversité puisse continuer d’exister, les hommes doivent accepter quelques concessions afin d’éviter d’avoir un effet trop néfaste sur la nature.
Dans le cadre de la lutte biologique il a été envisagé de trouver un prédateur naturel de la renouée, dans son aire d'origine. La Grande-Bretagne a ainsi annoncé le 9 mars 2010, que des insectes seraient lâchés sur deux puis six sites, tenus secrets, avant une éventuelle généralisation. Ces insectes sont une sorte de petite cigale elle aussi originaire du japon
A quand l’invasion des cigales !
J'ai lu que du gros sel mis dans la tige coupée d'une plante pouvait la tuer
Egalement il semblerait que les horties sont capable de réduire l'invasion
Voilà j’ai peut être été un peu long mais j’adore mon Berry et je n’aime pas le savoir menacé
Vous pouvez maintenant aller le long des berges de nos belles rivières, à MONTGIVRAY par exemple, pour voir l’invasion des renouées du japon ou tout simplement à l’entrée de la déchèterie sur le passage des camions dont les pneus ont abandonné des fragments de ces plantes
Invité- Invité
Re: La renouée du japon
https://i.servimg.com/u/f67/13/57/21/85/renoue10.jpg
voici la photo de la renouée du japon
voici la photo de la renouée du japon
Invité- Invité
Re: La renouée du japon
Merci infiniment megret, pour ce départ de sujet qui très probablement, va faire son chemin et recueillir de nouvelles opinions...
Personnellement, je n'avais pas connaissance de cette herbe sauvage, qu'en tout début de message, j'ai associée (et allez donc savoir pourquoi à de la Jussy envahissant les Marais de Bourges. Cela me fait également penser à d'autres plantes asiatiques très prolifiques, et notamment, l'incontournable bambou qui va très bien au cœur de tous les fenshuisants de France et de Navarre, mais il s'agit essentiellement d'une plante qui, si on ne la domestique pas, va courir allègrement chez le voisin, au point ne pas tarder à rencontrer éventuellement des soucis de bon voisinage " paroles d'assureur comprises..."
Bien sûr, nous avons affaire à une situation autre, et le sujet serait fort intéressant à développer.
Bonne continuation.
Bien sûr, nous avons affaire à une situation autre, et le sujet serait fort intéressant à développer.
Bonne continuation.
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum